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Crédit photo: Hélène Ioannidis

Crédit photo: Hélène Ioannidis

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Le saviez-vous ? 

Harper Lee, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur : un roman symbolique 

 

Prix Pulitzer de l’année 1961, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur est aujourd’hui considéré comme un ouvrage de référence sur l’histoire de la ségrégation afro-américaine des années 1930. Situé dans le fin fond de l’Alabama pendant la Grande Dépression, le récit d’Harper Lee est un roman initiatique porté par la voix d’une jeune enfant de 8 ans, Scoot, fille d’un avocat intègre et rigoureux.

Scout et son frère Jem mènent une vie paisible aux côtés de leur père jusqu’au jour où Atticus se retrouve commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche. Tandis que leur voisinage les montre du doigt et les rejette parce qu’Atticus « défend un nègre Â», les deux enfants apprennent à faire face au regard et à la discrimination.

Publié en 1960, le roman connaît très vite le succès, la période coïncidant avec les luttes pour les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis. Si l’ouvrage est devenu culte, c’est qu’il représente également un roman universel sur l’enfance. Plus qu’un roman initiatique et historique traitant du système sociétal américain d’entre-deux guerres, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur nous montre que les valeurs fondamentales s’intègrent dès le plus jeune âge.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour en savoir plus sur l’auteur et l’ouvrage :

http://www.harperlee.com/links.htm

 

 

 

Keith Haring: L'engagement politique dans l'espace public

 

Keith Haring (1958 – 1990) était un grand plasticien et une icône pop, l’un des artistes les plus célébrés de son époque. Keith aura exposé aux côtés de Jean-Michel Basquiat, Roy Lichstentein ou encore Andy Warhol. Aujourd’hui encore, son style et ses signes emblématiques sont reconnus de tous. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au-delà de la création d’un style symbolique et géométrique, le travail de Keith Haring participait également à un engagement artistique notoire en partie contre le racisme et les injustices sociales. Dans ses graphismes réalisés dans le métro, ses peintures, ses dessins et ses sculptures, il délivrait des messages de justice sociale et de changement. Il aura lutté contre le racisme, les excès du capitalisme et la soumission de l’individu face à l’Etat.

Si K. Haring n’a jamais considéré l’art comme un outil de propagande, il l’appréhendait d’avantage comme un moyen de s’adresser à tout le monde au sein de l’espace public. Dessiner dans la rue était pour lui un geste politique. Très impliqué dans différentes causes, l’artiste pop-art attachait beaucoup d’importance à la santé des enfants et a lutté contre les dégâts du Crack ainsi que l’épidémie du Sida. Keith Haring était aussi réputé pour avoir pris position en faveur de l’abolition de l’apartheid en Afrique du Sud.

Après la rétrospective organisée au Musée d’Art Moderne de Paris cet été, "La série "Keith Haring, The Message" propose de découvrir de l’intérieur les combats qui ont animé l'artiste. L’homophobie, la violence policière, le capitalisme, l’omnipotence de Wall Street, l’Apartheid, la mort, la guerre..."

 

Toutes les vidéos sur Arte TV : http://creative.arte.tv/fr/tags/keith-haring

 

Journée de réflexion sur la place de l'artiste face à l'industrialisation de la culture (Université Paris 8)

 

 

 

"L'artiste est comme un radar qui donnerait à la fois une "voie" et une "voix" à la lutte. J.J Lebel

 

 

Le 5 novembre dernier, Omid Hashemi et Philippe Tancelin (chercheurs au département théâtre de l’Université Paris 8) ont souhaité mener une réflexion sur la « présence Â» de l’artiste dans le tissu socio-politique de la société actuelle.

Dans un contexte de reproduction à outrance des biens culturels et des conditions d’étouffement dans les sociétés totalitaires, la conférence offrait la parole à un groupe d’artistes engagés autour de la question des influences du système capitaliste, sur la vie économique et sociale de l’artiste.

 

Jean-jacques Lebel (plasticien opposant à « l’art officiel Â» durant la Biennale de Venise des années 1960) et Nasser Boucheqif (poète musicien marocain, également éditeur qui aura mène un combat dans le secteur de l’édition française) ont offert mardi après-midi des pistes de réflexion intéressantes sur les répercussions des actions artistiques et sur le rôle de combattant éventuel de l’artiste dans la société. Tantôt « réveilleur », tantôt « porte-parole » ou « combattant », l’artiste est en effet un réel initiateur du changement sociétal.

 

Selon Lebel, il existera toujours des gestes artistiques qui poussent vers la révolution. Il donne un conseil clair à l’assemblée : Â« au lieu de peaufiner l’high-tech, fabriquons autre chose, autrement Â». Lebel prendra l’exemple du film clandestin « Un champ d’amour Â» de Jean Jeunet pour évoquer l’art en tant qu’expérience émancipatrice. Ce long-métrage qui n’aura jamais obtenu de visa d’exploitation aurait permis aux quelques rares personnes qui y ont accédé de ne pas oublier le film, de vivre avec la performance. Par de là cette évocation, J.J Lebel accuse la grande distribution de réduire l’œuvre à la conformité du système et la consommation de la culture à une consommation « passive Â». L’autonomie de l’artiste serait selon Lebel nécessaire à la diffusion d’une Å“uvre politique dans l’optique où l’institutionnalisation implique la coopération avec l’anti-contestation. 

 


 

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